Rosaria Buchemi : Le chant est meilleur quand le public participe à l’ambiance du spectacle

Le Bel Canto Ensemble
s’est produit récemment au Théâtre du Consulat général italien à la joie du public
casablancais qu’il a gratifié d’un magnifique concert
lyrique. Accompagnée du ténor Graziano Schiavone, la formation italienne
 a proposé ce soir-là un
programme composé de
magnifiques symphonies
et d’airs célèbres inspirés
de l’opéra italien. Entretien
Vous avez donné récemment un concert lyrique au Théâtre du Consulat général italien. Quelle impression vous a laissé le public casablancais ?
 Cette soirée était vraiment magnifique,  tout comme le public que j’ai trouvé très attentif à notre égard et réceptif à ce que nous lui avons proposé. Ce qui me touche particulièrement, car le chant est meilleur quand le public participe à l’ambiance du spectacle. C’est  toujours un plaisir de jouer devant un public cosmopolite, loin de son pays d’origine.

Le Bel Canto Ensemble connaît un succès croissant depuis sa création en 2010. Comment l’expliquez-vous ?

Nous avons parcouru un long chemin depuis la création du groupe et avons donné des concerts dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, Belgique, Suède, Nigeria, Russie, Canada, Gabon et en France. Ce qui nous a permis  de perfectionner notre répertoire au point que nous savons ce que le public aime ou apprécie particulièrement dans le genre de musique que nous faisons.

Le concert de Casablanca proposait-il un programme différent des autres spectacles de votre formation?

Ce n’est pas exactement le même répertoire dans ce sens qu’on essaie toujours de varier le programme selon le pays et la ville où nous jouons et même l’événement auquel nous sommes conviés. A propos du concert de Casablanca, par exemple, nous avons pensé à l’opéra « L’Elisir d’amore » dont les personnages sont dans la dynamique immédiate de Dante Alighieri.  Il y a aussi des personnages de l’opéra de Rossini  qui aimait beaucoup  l’Afrique.
Le Bel Canto Ensemble a été créé dans le but de promouvoir la culture musicale italienne dans le monde. Pensez-vous être sur la bonne voie?
Je pense que le travail que nous faisons à travers la musique est dans un sens proche de celui d’un consulat, d’une ambassade, de Dante Alighieri ou encore de l’Institut culturel italien de Rabat. Dans la mesure où nous défendons la culture italienne à travers le monde. On est de ce point de vue ses ambassadeurs.

L’Italie est un pays d’une grande richesse culturelle. Est-ce facile de défendre ses couleurs à travers la musique lyrique ?

Ce n’est  facile pour aucune formation. Promouvoir la culture de son pays par la musique ou un autre art exige beaucoup de professionnalisme et d’engagement. Mais, à mon avis, le plus important, c’est de le faire avec beaucoup de passion et d’amour. Le reste est une question d’appréciation.

Le spectacle de Casablanca vous donne-t-il envie de vous produire à nouveau au Maroc ?

Je serais très heureuse de jouer à nouveau au Théâtre du Consulat général d’Italie et pourquoi pas dans d’autres lieux et scènes du Maroc. Il faut savoir que les musiciens du Bel Canto Ensemble apprécient jouer hors de l’Italie. De préférence devant un public différent. C’est vraiment important pour nous, car il est plus intéressant d’apprécier son travail devant un public qui n’est pas acquis d’avance.